Animer une équipe, c’est tout un art ! Et avec l’évolution des attentes des collaborateurs ces dernières années, l’animation d’équipe s’est complexifiée. Entre compétences interpersonnelles à détenir, visions stratégiques à définir et techniques de communication à mettre en place, animer une équipe est un exercice délicat. Et même les collaborateurs les plus expérimentés peuvent commettre des erreurs qui peuvent entraver la réussite collective ou générer des tensions inutiles. Voici les 7 erreurs les plus courantes à éviter.
1 – Animer une équipe sans fixer de vision claire
C’est normalement l’objectif numéro 1 du manager pour encadrer une équipe : il faut définir une vision claire et s’assurer que les membres de l’équipe la comprennent et y adhèrent. Ne pas fixer de vision claire revient à ne donner aucune direction, aucune règle du jeu, aucun plan d’action. L’équipe avance à tâtons, incapable de canaliser ses efforts vers un objectif commun. Chaque action manque de sens et l’équipe s’essouffle et se démotive. Pour qu’elle soit performante, il est essentiel que chaque collaborateur cerne bien ce qu’il doit faire, mais aussi pourquoi il doit le faire. Fixer une vision claire permet de donner un cadre, de motiver les collaborateurs et de les aligner sur les objectifs stratégiques. Pour cela, le manager ne doit pas lésiner sur les réunions régulières, la communication, mais aussi sur la définition des responsabilités de chacun.
2 – Négliger la communication
La communication ! C’est l’ingrédient essentiel d’une équipe soudée et performante. Et lorsque la communication est absente ou de mauvaise qualité, les malentendus s’installent, accompagnés d’une baisse de productivité et parfois même de conflits. Une équipe sans communication est comme une machine sans engrenage qui se bloque et perd toute son efficacité. Au contraire, la communication permet de clarifier les attentes de chacun et de conserver un climat de travail harmonieux. Mais, attention, la communication implique forcément le contact humain. Il ne s’agit pas de multiplier les mails ni de se limiter aux instructions de travail. Il ne s’agit pas non plus d’attendre la période des entretiens individuels pour communiquer. Les échanges réguliers, en face à face, sont cruciaux pour conserver la proximité et la convivialité avec les collaborateurs. Pour établir une communication efficace, le manager doit encourager les échanges ouverts. Feedbacks, partage des succès, des échecs… Voilà autant d’éléments qui doivent être communiqués en toute transparence.
3 – Zapper les moments de convivialité
Pour avoir une équipe soudée, il faut fédérer les collaborateurs et créer un sentiment d’appartenance. Cela passe par la mise en place d’initiatives qui renforcent les liens comme les moments de convivialité. Challenges ludiques, sorties, soirées… Toutes les occasions sont bonnes pour fêter l’aboutissement d’un travail d’équipe ou tout simplement pour se retrouver autour d’un repas. Ces événements permettent de se découvrir sous un autre angle, en dehors du travail. Ils aident à réduire le stress et les tensions, à renforcer les liens, mais aussi à lutter contre l’isolement, d’autant plus dans un contexte de télétravail.
4 – Minimiser les conflits
Une des erreurs les plus courantes, et pourtant des plus coûteuses, est de minimiser les conflits dans l’équipe. Les situations conflictuelles sont inévitables et ne sont pas bien graves en soi pour la cohésion d’équipe… à condition de prendre le taureau par les cornes et de les gérer le plus rapidement possible. En effet, minimiser les conflits, c’est ignorer les signaux d’alerte qui, à terme, peuvent fissurer la dynamique de l’équipe. Balayer les tensions sous le tapis, c’est prendre le risque de les voir ressurgir sous forme de frustrations et de désengagement. Les conflits non résolus peuvent nuire à la cohésion, mais aussi à la productivité des collaborateurs, et à leur bien-être de manière générale. Ils augmentent aussi les risques de division au sein de l’équipe. Au contraire, le manager doit être à l’écoute des signes avant-coureurs. Il doit avoir une attitude proactive, et surtout il ne doit pas minimiser le conflit. Adopter la politique de l’autruche et attendre gentiment que la crise s’estompe d’elle-même est une opération très risquée.
5 – Animer une équipe et multiplier les réunions
Organiser des réunions, c’est bien. Cela permet d’échanger en direct. Les réunions sont toujours des moments où le collectif prend le pas sur l’individualité. Mais, le mieux est l’ennemi du bien, et multiplier les réunions dans le but de renforcer l’équipe peut également avoir l’effet inverse. Des réunions qui se multiplient dans le calendrier risquent d’entraîner une perte de temps et de diminuer la productivité et la motivation des collaborateurs. À force de se perdre dans des discussions répétitives et mal structurées, on détourne les collaborateurs de l’essentiel : l’action. Un excès de réunions peut donc devenir contre-productif en laissant peu de place au travail en profondeur et en augmentant le stress lié à la gestion du temps.
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